Introduction

Le jeune homme marchait dans les couloirs sales et malodorant de l'abri. Il avait des cernes sous les yeux et était de très mauvaise humeur car on l'avait dérangé alors qu'il réfléchissait sur les événements récents mais il s'y attendait .. le personnel de cet abri était bourré d'incapable. Un homme ouvrait un peu trop sa bouche, et personne pour la lui fermer. Ce pseudo superviseur avait donc fait appel à lui pour calmer les esprits .. Il s'était contenté de remettre une rose à sa chemise et de se passer un petit coup de peigne.
Lorsqu'il arriva au réfectoire, il écarquilla les yeux. Cet homme faisait fort, très fort .. les habitants en furie, cela il s'en fichait, mais c'était le même petit gringalet à qui il avait fait signé le soir même un papier lui faisant promettre de ne rien dire sur l'accident de la porte .. Il soupira et s'avança dans la salle. Il allait encore devoir jouer d'un charisme qui n'était pas le siens pour apaiser cette foule, comme il y arrivait à chaque fois .. S'approchant d'une démarche assurée il afficha sur ses lèvres un léger sourire provoquant et fixa ses yeux dans ceux du professeur qui en le voyant blémit et descendit pour reculer de quelques pas puis dans ceux du jeune homme. Il s'arrêta à quelques centimètres de lui et se retourna enfin vers la foule, écartant ses bras, stoppant les murmures .. Même s'il était haie, il était respecté, et connue pour savoir parler .. Les gens voulaient sa mort mais avant, en contrepartie, une confiance ne cette homme charismatique. Cet homme qui parla d'une voix sans aucun tremblement, une voix dur et ferme.

"Que faites-vous ici, à cette heure? Qu'y as-t-il d'autre à faire en ce lieu qu'écouter un vieillard sénile et un jeune homme dérangé? Rien. Rentrez chez vous. L'évènement de ce soir était, certes contre notre volonté, mais aucune porte n'a était ouverte, et aucune retombé se fera sur vous. Rejoignez maintenant vos taudis et poursuivez votre vie, plutôt que d'écouter ce genre de perturbateur. Le Superviseur vous as-t-il déjà trahis? Non. Alors cessez ce genre de forfanterie."

La foule semblait avoir blêmit à l'unisson et doucement les rangs se déformèrent. Sa maigre tirade avait détruit toutes les illusions de ces hommes. Il avait coupé le gaz, arrêtant la cocotte minute en marche. Une fois la salle vide il se retourna vers le jeune homme, seul restant, et étira encore son sourire.

"Très bien. Quand à vous .. Vous avez mentit contre un document officiel. Je pourrais vous éliminer sur le champs, ou le faire faire car vous ne méritez pas de périr par ma main qui risquerait de s’abimer, mais j'ai besoin de vous. Je vous donne une dernière chance de survivre. Les crétins chargés de maintenir l'ordre sont bien trop occupés. Vous allez m'accompagner. De toute manière, vous en savez déjà trop."

Sur ces paroles, il se détourna et caressa sa fleur du bout des doigts dans un gracieux mouvement en éventail. . La proposition n'en était pas une. C'était un ordre informulé.