Re: Le bureau de Voge

**Théos Voge** Ven 25 Fév - 22:00

L'homme caressa une nouvelle fois sa fleur du bout des doigts. Il resserpenta le long des couloirs nauséabond avec plus de difficultés, la foule commençant à ce masser. Et toujours cette fichue alarme qui lui vrillait les tympans. En soupirant il appuya sur le bouton d'ouverture du petit ascenseur et il grimaça. Ces gens n'étaient pas des criminels, et l'ascenseur ne pouvait faire passer que trois personnes à la fois. Il se retourna vers les gardes et leurs fit signe de monter avec l'homme, lui-même grimpa dans l'ascenseur et demanda aux deux dames de le rejoindre. Il appuya sur le bouton du premier et vit les portes se fermer. Il s'adossa à la paroie de fer et offrit un sourire rassurant à Maria, après tout il n'allait rien leurs arriver. Juste quelques papiers à signer. La porte se referma et il porta son attention sur la deuxième femme. Il était pourtant sûr de l'avoir déjà vue quelque part, mais où .. son odeur, ses formes, ses cheveux .. où donc. Il n'arrivait pas à se souvenir et cela l'agaçais. Se songes furent cependant interrompus par l'ouverture de la porte et il sortit. Il prit le chemin habituel avant de se retrouver dans son bureau, vaste. Trois sièges était posté d'un côté et un de l'autre. Ce fut sur celui-la qu'il s'assit. Il recaressa sa rose et montra les fauteuils de ses mains avant de sortir trois piles de papier d'un tiroir. Il parla enfin de sa voix neutre habituelle:

"Aucune crainte à avoir, ce ne sont que quelques papiers à signer. Une fois cela fait vous devrait garder le silence sur ce que vous avez pu voir. Ne jamais en parler à quiconque, rayer cet évènement de vos mémoires."

Il déposa un formulaire devant chacune des demoiselles, attendant sans impatience le petit homme.

"Signez juste en bas de chaque feuille."

Il sortit ensuite un tampon qu'il déposa devant lui, attendant de valider, observant les deux demoiselles avec son œil de vautour cherchant sa proie.

**Maria Augos** Sam 26 Fév - 11:54

Théos Voge eut la galanterie de permettre aux jeunes femmes de monter par l'ascenseur plutôt que par l'escalier. C'est ainsi qu'ils se dirigèrent tous vers ses appartements.
Quand l'homme leur adressa ce papier, Maria souleva un sourcil perplexe. Elle regarda la jeune femme assise à côté d'elle pour voir sa réaction.

- Est-ce vraiment nécessaire ? Fit maria en prenant la feuille dans sa main pour la lire.

Il y était écrit qu'en signant ce papier, ils s'accordaient tous à ne rien dire sur ce qu'ils venaient de voir ou d'entendre. Sous peine d'être emprisonné. Il est vrai que de faire savoir que la porte était à présent ouverte risquerait de créer un mouvement de panique. C'est pourquoi Maria signa, en accord avec ce contrat. Mais ils étaient censés en discuter.

**Okko Sifra** Lun 28 Fév - 18:12

Okko avait suivit le groupe en silence, la mâchoire crispée par le bruit assourdissant. Le voyage dans l’ascenseur bien que d’un étage, lui sembla passablement long. Elle avait les nerfs en compote: déjà, il y avait cet imbécile et sa fâcheuse manie de caresser sa fleur, ensuite il y avait cette alarme qui n‘en finissait pas et qui lui enserrait le cerveau, et enfin cet impossibilité d’assouvir sa curiosité qui la poussait à sortir, à voir de ses propres yeux les restes du monde extérieur. C’était en fait la chose qui lui rongeait le plus les nerfs.
Elle rentra dans le bureau juste derrière la jeune femme. Elle s’assit sur un des trois sièges sans regarder Théos.
Elle attrapa violement le document qu’il avait posé devant elle, le froissant à moitié, et commença à le lire. Elle dut s’y reprendre à trois fois à cause du bruit qui l’empêchait de se concentrer. Elle soupirait à chaque fois qu’elle devait recommencer un paragraphe et cela l’énervait encore plus. Une fois sa lecture fini elle reposa bruyamment la feuille sur la table.

* Je n’ai pas la moindre envie de signer ça moi, je veux voir comment c’est dehors! En même temps ça stipule juste le fait de ne pas en parler aux autres, je pourrais toujours enquêter la dessus dans mon coin, en même temps je voudrais le dire à mon fils… Mais qui sait il pourrait ne pas tenir sa langue… *

En réalité, ce qui l’embêtait le plus, c’était de devoir obéir à cet homme. Elle soupira puis signa rapidement la feuille, puis la tendit à Théos, le fusillant du regard, puis baissa le regard sur ses poings serrés posé sur ses genoux. Ce qu’elle pouvait le détester. Cet extérieur pouvait être un moyen de ne plus jamais le voir, et cela aussi était attrayant. Elle pourrait essayer de partir avec son fils… mais tout cela c’était un plan à échafauder.

**Falg** Mar 1 Mar - 9:00

Même sans signer le papier le jeune homme frêle n'aurait jamais rien dit. Qui aurait voulu l'écouter ? Le dehors pour lui c'est la liberté. Pour les autres : l'enfer...
Certains le prendront pour un fou si il raconte chaque détail, l'air frais, comme une sorte d'énorme ventilateur balançant à la figure des habitants des odeurs nouvelles, la sensation grisante de voir une petite lumière s'infiltrer au travers de ce monde d'ombres et de néons.
Malgré tout, il ne voulait quand même pas signer ce papier. Qui ferait attention à ce détail sur sa signature qui prouverait que ce n'est pas la sienne ?
Prenant le stylo fermement dans ses doigts il caressa un instant le bois fin et laqué, puis il se décida. Falsifier une signature était une chose grave, mais aujourd'hui cela lui semblait une chose necessaire à faire. Il appuya la pointe noire sur le papier traçant des courbes gracieuses sous l'oeil avisé de Mr. Voge. Plus il approchait du moment où il devrait "faire une erreur", plus il stressait. Malgré tout, rien ne paraissait à l'extérieur. Ses gestes restaient précis et aucune goutte de sueur ne vint à couler sur son front. Si quelqu'un avait serré sa main à ce moment, il l'aurait peut-être trouvé moite, mais il n'y aurait certainement pas payé attention tellement ce détail semblait infime.
Franck Alex Léon admira sa signature un moment avant de tendre la feuille vers le bras droit du superviseur avec un air un peu tendu. Remarquerait-il que le "n" du nom était écrit avec un seul "pont" au lieu de deux ? Certainement pas...

**Théos Voge** Mar 22 Mar - 18:22

Laissa faire les deux jeunes femmes et offrit un sourire triste à Maria lorsqu'elle posa sa question, signifiant que oui, il n'y avais pas le choix. Cependant c'était cette jeune femme qui l'intriguait. Il se creusait les méninges, et il sentait tenir l'information sans qu'elle ne refasse surfasse, ce qui était particulièrement agaçant. Un autre détail, celui de l'homme qui mettait du temps à arriver. Lorsqu'il le vit franchir la porte et s'installer en face de lui il soupira de soulagement. Il se leva alors, les laissant signer, et alla se servir un verre lorsqu'enfin, tout revint. Cette soirée, l'alcool .. le désire, des images folles, et elle riant sur le canapé .. son refus, enfin, et la colère, la frustration .. des gémissements de protestation, des griffures .. en vain .. il pivota lentement sur lui-même et dévisagea la jeune femme .. elle avait changée .. elle avait gardée des séquelles irréversible .. machinalement il caressa la fleur du bout des doigts et resta debout presque une minute à l'observer, se sentent, chose très étrange, rosir légèrement .. enfin il remarqua les trois piles de documents qu'il revint maladroitement feuilleter. Dans sa confusion il ne vit pas le seul pont du N, détail qui ne lui aurait pas échappé normalement. Enfin il bredouilla quelque chose d'incompréhensible avant de fermer les yeux, de caresser sa fleur et de les rouvrirent, plus serein, plus calme, l'esprit clair. Il se leva et sourit à Maria et à l'homme avant de leurs dire:

"Vous pouvez y aller, tout est finis. Merci de votre coopération."

Puis il reporta son attention sur l'autre demoiselle et murmura comme pour lui-même:

"Vous, restez là .. j'ai à vous parler."

**Okko Sifra** Mar 22 Mar - 18:58

La jeune femme était plongée dans ses pensées, et elle sursauta quand elle entendit la voix de Théos annonçant que les deux autres pouvaient partir. Elle allait se lever pour partir elle aussi quand elle l’entendit murmurer :

"Vous, restez là .. j'ai à vous parler."

Elle se pétrifia. Comment ça à lui parler? Qu’avait-il a lui dire? Il se souvenait? Et alors, il voulait s’excuser? Elle ne voulait pas lui parler, elle n’avait rien à lui dire. Chaque fois qu’elle entendait ça voix, elle le revoyait en train de faire ces choses auxquelles elles se refusaient de penser, la douleur, le sang… Chaque fois qu’elle voyait son visage, elle le revoyait au dessus d’elle… Elle serra les dents encore plus fort et renvoya ses images au plus profond de son être.
D’un autre coté elle voulait affronter cet homme, savoir ce qu’il voulait lui dire. Elle voulait en réalité qu’il la regarde, qu’il se souvienne de son crime. Qu’il s’excuse n’aurait rien fait, mais elle voulait le voir décomposé, perdu…
Elle leva les yeux, essayant de lui enfoncer les lames de son regard au plus profond dans la chair. Une idée lui vint alors, ça pouvait être dangereux mais elle devait essayer. Bien sur, cela allait dépendre de la raison pour laquelle il avait à lui parler, mais elle devait tenter le tout pour le tout. Se servir de cet homme pour sortir de cet enclos, avec son enfant. Elle redressa complètement la tête, et, avec toujours le même regard, se mit à sourire imperceptiblement. Attendant que les deux autres sortent de la pièce elle se mit à pianoter sur les bras du fauteuil, essayant de faire le regarde le plus hautain qu’il soit.

"Ça tombe bien, moi aussi."

Après tout, il fallait bien qu’il le sache qu’il avait au moins un fils.

**Maria Augos** Sam 9 Avr - 14:19

Spoiler:

"Vous pouvez y aller, tout est finis. Merci de votre coopération."

Maria n'était pas sans avoir vu le regard de Théos Voges lorsqu'elle avait posé la question. Ni son air perturbé lorsqu'il reprit les feuilles. Elle s'inquiéta de se qui se passait, mais on les congédiait. C'est à grand regret qu'elle sorti du bureau, non sans jeter un dernier regard derrière elle avant de quitter la pièce.

**Théos Voge** Mer 27 Avr - 15:15

Leva un sourcil à la réplique de la jeune femme. Pas de surprise, mais de contentement. Il s'attendait bien à quelque chose dans le genre, lui si prévoyant. Cette femme avait du caractère. Cette femme lui plaisait. Il se redressa lorsque l'autre femme et l'homme sortirent de la pièce, par politesse, puis vint vers elle, tout près d'elle, s'asseoir sur le bras du fauteuil. Leurs corps se frôlaient, les souvenirs remontaient .. Oh oui, il ne regrettait rien .. Sans aucun doute que cette jeune femme se trouvait dans le top cinq de ses "conquêtes" .. Peut-être même à la première place! Non, il ne regrettait rien et recommencerait volontiers .. Doucement il repassa ses doigts sur sa rose et fit un grand sourire.

"Ah bon? Je vous écoute dans ce cas .."

Que de souvenirs! Les corps enlacés, certes brutalement, mais c'était comme avec toutes: au fond d'elle elles en mourraient d'envie .. Il tenta de refluer ses vieux souvenirs dont il ne lui restait que des bribes pour se concentrer sur ce qu'elle allait dire. Il aimait à anticiper, mais jamais il ne s'attendait à ce qu'elle allait dire .. Dans ses rêves, il s'était protéger ..

**Okko Sifra** Mer 27 Avr - 15:46

La jeune femme vit avec horreur Théos se lever et venir à ses cotés. Il s'assit sur un des bras du fauteuil et au frôlement de sa peau contre la sienne, elle se terra contre l'autre. Les souvenirs horribles remontaient en elle. De plus il la regardait a nouveau de la même façon, peut-être se souvenait-il parfaitement...

"Ah bon? Je vous écoute dans ce cas .."

Elle chassa ses idées de son esprit et se ressaisit. Elle prit une grande respiration et le regarda dans les yeux.

"Je ne vais pas passer par quatre chemins, j'ai un fils âgé de sept ans qui se nomme Eliot, vous êtes son père."

Voilà, elle l'avait dit. Maintenant elle se sentait toute bête, en quoi cela était impressionnant de dire ce genre de choses ? Il était son père et puis quoi ? Il allait tout d'un coup devenir un père aimant et extraordinaire ? Ou alors, une chose à laquelle elle n'avait pas encore songé : il allait récupérer son fils et l'empêcher de le voir ? Tout en continuant à le regarder dans les yeux elle se mit à serrer les dents, ce qui fit trembler son menton. Elle s'imaginait toute les possibilités possible et inimaginable. Elle voulait absolument connaître sa réaction mais elle avait peur, peur de perdre son fils, peur que tout recommence. Elle songea à se lever et à quitter la salle en courant, mais elle était la pétrifiée, le regardant dans les yeux avec toute la haine qu'elle pouvait.
Elle était tellement crispée, qu'après le menton, tout en elle se mit à trembler, ses nerfs étaient tellement tendu qu'elle sentait qu'elles pourraient faire une crise de folie d'un instant à un autre. Ce genre de crises elle les sentaient venir, mais elle ne pouvait pas les refréner. D'un coté elle espérait en faire une, peut-être ainsi elle ne souffrirait pas de la présence de cet homme, si prés d'elle en cet instant.

**Théos Voge** Mer 27 Avr - 16:14

Sa fleur tomba. Alors qu'il la caressait comme à son habitude, la nouvelle l'avait percutée de plein fouet, et il avait eu un mouvement trop brusque. Elle était tombé et au sol avait volé en éclat, dispersant ses pétales tout autour du fauteuil .. Père? Non, impossible. Ce n'était pas le siens. Il ferma les yeux et se retourna, se souvenant de tout .. Il se voyait la devetire de force, l'allonger .. Il se voyait se déshabiller lui .. Mais nul part dans ces souvenirs il ne s'était protégé .. Jamais, il ne retrouvait pas la scène ..
Il expira et rouvrit les yeux. Il tentait de faire le vide tandis que son cerveau fonctionnait à cent à l'heure. Tout allait changer, il le savait .. Mais que faire, la, maintenant, dans ce bureau? Que dire à cette femme qu'il avait abusé sexuellement et qui lui apprenait qu'il était père? Alors il soupira et se força à reprendre son petit sourire provoquant puis à se retourner et d'une voix tout à fait calme, sereine, il dit:

"D'accord. Vous pouvez disposer."

Puis soutint son regard en souriant.

**Okko Sifra** Mer 27 Avr - 16:44

"D'accord. Vous pouvez disposer."

Okko écarquilla les yeux. C'était tout ?

"D'accord. Vous pouvez disposer."

Non elle l'avait bien vu sa réaction, ce n'était pas tout! Il avait fait tomber sa fleur, il avait donc été choqué par la nouvelle, et elle n'était pas dupe, et cela l'énervait au plus haut point. Elle avait pensé à tout sauf à ça : rien. Un essaie vint d'indifférence. Ses nerfs lâchèrent, et sa colère la domina. Elle se leva d'un bond et se dressa devant l'homme, ses yeux toujours plongés dans les siens.

"« Vous pouvez disposer » vous dites ? C'est tout !? Vous feignez l'indifférence, et très mal en plus de ça ! Vous avez un fils ! Vous ne pouvez pas fuir ! Voilà sept ans que je serre ma ceinture pour lui donner assez à manger pour qu'il puisse bien grandir ! "

En criant elle se mit à pousser Théos.

"Sept ans que je lui donne tout l'amour que j'ai, insuffisant pour son âge malheureusement ! On vit dans la misère tous les deux alors que vous vous violez les femmes à tout vas !Vous vivez tranquillement dans la beauté de vos appartements alors que nous on crève de faim ! Vous n'êtes qu'un égoïste ! JE VOUS HAIS !"

Le dernier mur bloquant sa folie vola en éclat et elle perdit le dernier contrôle qu'elle avait sur elle. A présent elle tapait le torse de l'homme plus qu'elle ne le poussait.

"JE VOUS HAIS ! JE VOUS HAIS !"

Elle se mit à taper de plus en plus fort. Elle n'était plus qu'une bête acharnée. Dans ses yeux on pouvait lire l'envie de vengeance et de meurtre. Elle avait les yeux écarquillés qui ne voyaient plus rien.

"JE VOUS HAIS ! "

Elle attrapa la première chose qu'elle trouva sur le bureau, qui s’avéra être une fleure taillée dans du marbre, et l'abattit de toute ses force sur Théos.

**Théos Voge** Mer 27 Avr - 17:04

Il se doutait bien qu'elle s'enerverait, mais pas à ce point la. Lorsqu'elle se rua sur lui, ce fut un ouragan de haine et de colère qui le poussèrent puis lui martelèrent le torse, et il en fut surpris. Ses petits points étaient bien mignon mais pas portés par d'assez grand bras pour lui faire mal. Il se contentait de reculer, se sentant incapable de riposter, n'osant pas frapper une femme, surtout cette femme qui l'intriguait depuis longtemps. Même s'il faisait comme, il n'était pas insensible à ce que disait cette femme. Il avait essayé de dissimuler sa gêne, et il avait raté. Son intelligence et son jeu d'acteur ont était ridiculisé ce soir et il s'en voulait. Alors, lorsqu'elle s'empara de son presse-papier dans le but franc de lui abattre sur le crâne, il envoya sa main en avant lui bloquer son bras et déposa ses yeux dans les siens. Des yeux qui, pour la première fois depuis quinze ans, exprimait son réel sentiment, sans façade pour survivre, sans rôle à jouer: la déception. La déception et la tristesse. Elle restait là, elle continuait d'hurler à tout va qu'elle le haïssait .. Et il la comprenait .. Il se demandait .. Arriverait-il à quitter son indifférence, sa cruauté, ses seules protections .. ? Apparemment oui car alors qu'il soutenait son regard il murmura, d'une voix sincère, sans faux semblant. L'espace d'une soirée il abandonnerait son masque, quitterait sa carapace. Un fils de cinq ans .. Il avait toujours adoré les enfants .. C'était les seuls êtres qu'il aimait vraiment .. Il n'arrivait pas réellement à le croire.

"Dame. Je suis désolé. Croyez-moi. Je vous hébergerais tout les deux. Pas ici, ma présence vous serait insupportable. Mais je vais vous trouver un logis. Et je vous fournirais en vivre. Je vais prendre soin de vous maintenant .."

Il se sentait sincère, prêt à le faire, et ses yeux le démontrait. Il se sentait libre, léger, pour la première fois depuis de trop longues années .. Il laissa retomber son bras. Si elle voulait achever son geste et lui fracasser le crâne, rien ne l'en empêchait ..

**Okko Sifra** Mer 27 Avr - 17:20

Okko était figée, le masque de Théos était tombé, sa folie avec. Comme après chaque crise c'était le blanc total.

"Dame. Je suis désolé. Croyez-moi. Je vous hébergerais tout les deux. Pas ici, ma présence vous serait insupportable. Mais je vais vous trouver un logis. Et je vous fournirais en vivre. Je vais prendre soin de vous maintenant .."

Ces mots elles les avaient entendu, mais elle ne les avait pas compris. Elle regardait bien les yeux de l'homme, triste et las, mais elle ne les voyait pas.
Quand il lâcha son bras, elle lâcha la fleur de marbre, qui tout comme le masque de Théos Vogues se brisa sur le sol. Cependant, le bruit qu'elle fit en tombant ne sortit pas la jeune femme de sa torpeur. Son bras avec lequel elle tenait la fleur retomba lentement. Puis à son tour elle tomba a lentement a genoux, le regard perdu dans le vide. Une douleur vint lui brûler la main et elle la porta a ses yeux, elle regarda le sang couler, et cette fois-ci le vit. Elle sortit de sa torpeur et doucement se mit à sangloter. Puis les sanglot devinrent des larmes. Elle pleura de plus fort, essuyant ses larmes de sa paume ensanglantée par un débris de marbre.

**Théos Voge** Mer 27 Avr - 21:10

Soupira de soulagement lorsque la fleur se brisa. Il se disait déjà qu'il allait mourir ici, noyés dans son sang, tué par cette femme .. Quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'elle lâcha son arme et se laissa doucement choir au sol, commençant à sangloter puis à fondre en larme .. Il restait debout, tendue comme un ressort et très gêné, ne sachant quoi faire .. Sortir? La réconforter? La mettre dehors? Il se décontracta. Son masque était brisé, sa carapace fissurée .. Il s'approcha et se mit à genoux à côté d'elle puis lentement il l'enlaça, la pris dans ses bras .. Il ne savait quoi faire .. Doucement il lui prit la main et se leva, l'entrainant jusqu'à un fauteuil où il l'assis, puis alla chercher un verre d'eau bien frais qu'il lui tendis ..

"Je .. Buvez cela .. Vous vous sentirez mieux .."

Il déposa son verre sur la table devant elle et alla s'asseoir comme plus tôt, sur le bras du fauteuil, pour entourer ses épaules de son bras, la câlinant doucement ..

"Je .. Calmez-vous .."

Il soupira et ferma les yeux dix secondes pour faire le vide. Lorsque ce fut fait il s'agenouilla devant elle et lui prit la main.

"Tout ira bien à partir de maintenant .. Je vais m'occuper de vous .. Tout va s'arranger .. Amener-le ici non? Je vais le rencontrer .. Et vous aussi .. je veut apprendre à vous connaitre .."

Pas de miel dans sa voix, pas de piège, juste la sincérité d'un homme qui regrettait et qui découvrait un sentiment différent de la haine, pour la première fois de sa vie .. Un sentiment tellement étrange ..

**Okko Sifra** Mer 27 Avr - 21:25

Okko se laissa faire par Théos ne sachant plus trop quoi penser. Elle le sentait l'entourer de ses bras, elle aurait possédé toute sa raison elle l'aurait rejeté, elle lui aurait craché au visage. Cependant ces bras n'avaient rien de désagréable. Elle le sentait, ce n'était pas ces bras qui vous enlacent de force, vous emprisonnant dans un pseudo amour. C'était juste des bras réconfortant.
Ces larmes se calmèrent quelque peu, et elle put enfin le voir. Il était là agenouillé devant elle lui tenant la main. Non ce n'était pas lui, c'était un homme complètement différent. Un homme abattu, un homme dont le masque qu'il avait toujours porté venait de se briser et qui semblait voir la lumière pour la première fois. Elle finit de se calmer et de sa main libre attrapa le verre d'au sur la table et l'avala cul sec entre deux hoquets de sanglots.

"Tout ira bien à partir de maintenant .. Je vais m'occuper de vous .. Tout va s'arranger .. Amener-le ici non? Je vais le rencontrer .. Et vous aussi .. je veut apprendre à vous connaître .."

La voix aussi était différente, elle était sincère elle le sentait, le ton était complètement différent. Elle secoua la tête toujours un peu secouée par les sanglots. Puis reposant le verre elle revit sa main ensanglantée, elle la porta a ses yeux et regarda la blessure elle était assez profonde car elle s'était appuyée de tout son poids sur le morceau de marbre. Elle regarda ses genoux, ils étaient eux aussi ouverts sur plusieurs endroits. Elle brandit sa main sous le nez l'homme nouveau devant elle.

"Ça fait mal... Et je veux pas qu'Eliot le voit sinon il va avoir peur... Je veux que vous veniez le chercher avec moi... Que vous voyez la misère de nos quartiers..."

**Théos Voge** Jeu 28 Avr - 10:32

Il fut heureux de la voir se calmer, petit à petit .. Lui aussi tentait tant bien que mal de se calmer, d'assimiler la nouvelle qu'il n'arrivait pas encore à réellement considérer ..Mais il restait penché prêt d'elle, a l'entourer de son bras, un bras protecteur qui tentait de repousser le malheur .. Lorsqu'elle parla il l'écouta attentivement puis rougit et détourna le regard .. Les règles .. Il n'avait pas le droit de descendre dans les basses ruelles de l'abri .. La misère qu'ils coutoyaient, il en était au courant .. Plus que bien .. Mais pouvait-il vraiment refuser ça à cette femme, maintenant? De plus .. C'était son fils .. Il soupira et retira son bras, se releva pour se diriger sur son bureau où il ouvrit un tiroir. En sortant une trousse de secours il la regarda et lui sourit, déboucha le flacon de désinfectant et s'approcha avec un bandage imprégné du liquide qu'il lui appliqua avec douceur tout autour de sa main blessée. Il quitta ensuite la pièce pour rejoindre sa chambre. Ici il se déshabilla, la soirée avait était assez agitée .. Il enleva sa cravate, son haut, enfile une nouvelle chemise et revint dans l'ancienne pièce. Il s'approcha du bar, se servit un fond de whisky qu'il coupa avec de l'eau et qu'il vida ..
Une fois qu'il se sentit légèrement mieux il se retourna vers elle et lui sourit.

"Allons-y."

Deux simples mots qui, elle devait le savoir, lui avait était dur à prononcer. Mais c'était pour son fils.. Eliot? Il sourit imperceptiblement. C'était un jolie prénom. Il se dirigea vers la porte et la main quasiment sur la poignée s'arrêta brusquement .. De nouveau il réfléchissait .. Il ne pouvait pas se présenter ainsi devant le superviseur .. Le médecin .. Tout ces hommes qui le respectait .. Pas sans son masque .. Alors il se retourna doucement vers elle et sortit tristement.

"Je .. Une fois que nous aurons passer cette porte, je redeviendrais .. Celui que j'étais. N'y faites pas attention, je vous en prie .. Je ne peut pas faire autrement .. Mais une fois revenu, ou même chez vous, devant m .. notre fils, tout redeviendras comme maintenant .."

Il restait ainsi et s'adossa à la porte, attendant la réaction .. Lui-même n'était pas fier de lui .. Mais c'était le seul moyen .. Et un masque provisoire n'allait pas le changer .. Pas après un masque de fer et d'acier durant tant d'année ..

[H.R.P]Pour continuer le sujet ici je propose que l'on fasse chacun dans nos réponses respective 5/6 lignes pour décrire les taudis puis le chemin du retour vers le bureau de Voge .. Ça évitera de dessouder le sujet non?[/HRP]

**Okko Sifra** Jeu 28 Avr - 20:50

Okko avait laissé Théos la soigner sans bouger. Elle sentait encore la petite étreinte réconfortante. Il lui paraissait vraiment quelqu'un de gentil, mais malgré tout, cela n’empêchait pas les mauvais souvenirs d'affluer.

"Je .. Une fois que nous aurons passer cette porte, je redeviendrais .. Celui que j'étais. N'y faites pas attention, je vous en prie .. Je ne peut pas faire autrement .. Mais une fois revenu, ou même chez vous, devant m .. notre fils, tout redeviendras comme maintenant .."

La femme acquiesça, elle comprenait... un peu, mais cette homme elle le détestait et elle ne voulait pas le voir... Elle ne pouvait pas supporter ce masque.
Elle soupira elle devait faire avec. Elle savait qu'au fond cet homme était bon, elle l'avait compris et puis il serait un bon père, elle le sentait. Et l'idée qu'il pouvait l'aider à sortir d'ici trotait toujours dans sa tête, et maintenant qu'elle savait qu'il n'était pas un monstre, cette idée était encore plus réalisable.

"C'est bon... je vous ai compris. Allons-y j'ai laissé Eliot tout seul dans la chambre et j'ai un peu peur."

Elle n'attendit pas de réaction de Théos car elle ne voulait pas le voir remettre son masque. Elle sortit de nouveau dans le couloir mal odorant sans un regard pour l'homme et se dirigea vers l'ascenseur. L'alarme ne sonnait plus et cela avait créé un silence presque horrifiant. Elle marcha tout droit sans se retourner. Elle appela l'ascenseur qui avait été utilisé par la jeune femme et le jeune homme qui avaient été obligé de signer les documents comme elle, et porta son bras sous son nez pour bloquer l'arrivée des odeurs.

Contenu sponsorisé